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#1 Discussion générale » Cigales » 2022-08-02 12:50:45

La Marie
Réponses : 0

Déroutant ces insectes déroutés.
Est-ce une fable ou fourmillent-elles encore par-là ?
Le chant des cigales…mâles : qu’ils sont singuliers ces cymbaliers !
Belles cigales vous ne vous êtes pas trompées, ce sont les hommes qui s’égarent.

#2 Re : Discussion générale » Cloches en folie » 2020-07-19 04:01:58

Les cloches seraient-elles masquées ?
Serait-ce là l’origine de leur acoustique radine ?
Un masque comme sourdine ?
Souhaitons qu’elles recouvrent vite leur timbre : leur sonorité et leur cachet.
Et que nous retrouvions rapidement l’Angélus sonnant et non trébuchant.

#3 Re : Discussion générale » 100 000ème » 2019-06-18 05:14:32

200 000 ème visite, compteur doublé en presque 5 ans.
Pendant ce temps de l’eau est passée sous les ponts.
La même eau qu’il y a des millénaires, mémo du temps qui passe.
Qu’a-t-elle drainé et entraîné cette eau ?
Son lot de bonnes et mauvaises nouvelles.
Son lot de « c’est ainsi » irréversibles et irrémédiables.
L'eau continue à couler sous les ponts.

#4 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2018-01-13 05:19:24

L'horloge de chêne tricote
Avec ses aiguilles de fer
Un invisible pull-over
Et le temps lui sert de pelote.

Maille à l'endroit, maille à l'envers,
Le temps lui file entre les doigts,
Fil de neige pour les grands froids
Et fil d'herbe pour les jours verts.

Une heure noire, une heure blanche,
Crochetées et croisées sans trêve,
L'écheveau des nuits et des rêves
Se dévide au bout de ses branches.

Qui portera ce vêtement
Qu'elle tisse avec tant d'adresse,
Sa laine douce est la caresse
De quel hiver, de quel printemps ?

Elle tisse car le temps presse,
Maille blanche sur maille noire,
En ignorant que la mémoire
Défera les fils qu'elle tresse.

Elle a beau nouer et lier
Le fil qui se perd et se casse,
Nul jamais n'a pu s'habiller
De la laine du temps qui passe.

Charles DOBZYNSKI (né en 1929)


Et si neige fond
Gouttes pour la clepsydre
Déjà le printemps

#5 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2017-12-03 06:57:02

Ce soir, ouvrons nos mirettes.
Et dans le ciel admirons la périgée-syzygie.
Autrement dit : la super lune.
Non pas que les autres jours elle ne le soit pas, mais ce soir, pleine et au plus près de la terre, super lune devrait être superbe.
Alors, au coucher du soleil et en début de soirée ne nous endormons pas encore et affrontons la neige, le froid et souhaitons que les nues n’imposent pas leur voile.

#6 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2017-10-27 06:40:50

Disparues les brumes … un effet de la bague d’héliotrope et son pouvoir d’invisibilité ?

#7 Re : Discussion générale » des souris et des homes » 2017-09-02 06:27:31

Home sweet home pour les souris d’où pour les habitants les raisons de la colère.

La montagne accouche d’une souris...mais qui est le père : un campagnol ?
Qu’en est-il de cette procréation : forcément américaine puisque mi-souris.
Des montagnes anciennes naissent donc les muridés comme du Piton des Neiges, les souris blanches.
Et de la Montagne Pelé, s’éveillent les chauves-souris ?

Imaginons que cette souris ait 3 portées composées chacune de 5 femelles et 4 mâles.
Combien de souris au bout d’un an ?
Grimm, au secours !

#8 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2017-03-20 05:25:32

Prima. Ver. Primavera. Spring. Frühling. Wiosna.
« Derrière la menace du temps et les semelles de plombs, des semailles d'étincelles éclairent le travail des graines. La bouche du vent sifflote. Les épaules de la pluie portent des promesses de soleil. Sur la route où rien n'a de sens que celui qu'on lui donne, une lunule de lumière désigne l'horizon et le lever du jour. Les jardins reprennent leurs conversations odorantes. On n'en ferait pas un poème mais les choses du commun réconfortent. »
Ile Eniger - Hors saison - (à paraître)

#9 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2017-02-26 07:02:50

Mademoiselle Viola :
Pensée ou violette ? Violette ou pensée ?
Cela dépend du positionnement des pétales.
« La violette fait la tête » (même pas vrai me susurre-t-elle), « la pensée sourit » (oui, oui).
Car, la violette possède 2 pétales vers le haut et 3 vers le bas, son cœur est blanc.
Pour la pensée, c’est 4 pétales vers le haut et 1 vers le bas, son cœur est jaune.
Ben voilà, c’est dit.
Symbole de simplicité est de pudeur, la violette serait une fleur crée par Zeus par amour pour Io (tiens te revoilà !)

La violette
Douce violette,
Vierge humble et discrète,
Fille de nos bois,
Dis-moi dans quels songes
Ainsi tu te plonges
Sans joie et sans voix ?

— Sans voix, non sans joie,
Car Dieu m'en envoie :
J'écoute un oiseau ;
Son chant me fait fête,
Et moi, fleur muette,
Je me dis : c'est beau !

Henri-Frédéric Amiel.


Mais pourquoi est-elle l’emblème de Toulouse ?
La violette de Toulouse qui est une violette de Parme aurait été amenée en France par un soldat de l’armée napoléonienne.
Sa culture commencée depuis la seconde moitié du 19e siècle fut à son apogée au 20e (plus de 400 producteurs). La rigueur de l’hiver 1956 portera un coup de grâce à la production.


La violette de Toulouse

Divine fleur que j’ai choisie
pour être l’éternel parfum
d’amour embaumé de ma vie,
petite fleur de mon jardin,

Non, tu n’es pas la tubéreuse
qui fait muer en pâmoison
de sa substance vénéneuse
ceux qu’elle prive de raison,

ni cet iris mélancolique
se mourant tout plein de langueur
dans une pose très attique ;
morte la fleur, brisé le cœur !

Tu n’as pas l’orgueil de la rose
dont le rubis couleur de sang
évoque l’aspect grandiose
d’un amour trop incandescent.

Ni le lotus aux chastes poses,
ni le muguet, un peu pâlot,
ni l’églantine, enfant des roses,
ni l’œillet blanc, frêle jabot,

ne sont doués du charme tendre
que tu revêts, au demi-deuil,
grave et modeste, à me surprendre
par ton parfum de bon accueil.

L’exquisité de ton délice
me grise d’un calme bonheur,
et je puis bien de ce calice
vider la coupe en ton honneur.

Petite fleur tendre et jalouse,
toi qui possèdes mon secret,
ma violette de Toulouse,
reste bien close en ton coffret.

Nov. 1901 (Les Voix anciennes)

Poème écrit par Alcanter de Brahm (qui est aussi « l’inventeur » du point d’ironie) :
 

Tiens au fait … puisqu'il a été question de Napoléon : lors de son séjour à l’île d’Elbe son surnom était « Père la Violette » et la fleur fut le signe de ralliement des Bonapartistes durant les Cent-Jours.
Opportunité ou pied de nez aux Républicains que son évasion de l’île d’Elbe le 26 février 1815 ?

Pensée (ou violette ?) pour Victor Hugo : 215 ans qu’il est né et toujours là.
Extrait (de violette ?) :

[…] Les clochettes sonnaient la messe.
Tout ce petit temple béni
Faisait à l'âme une promesse
Que garantissait l'infini.

J'entendais, en strophes discrètes,
Monter, sous un frais corridor,
Le Te Deum des pâquerettes,
Et l'hosanna des boutons d'or. […]

Les joncs, que coudoyait sans morgue
La violette, humble prélat,
Attendaient, pour jouer de l'orgue,
Qu'un bouc ou qu'un moine bêlât. […]

#10 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2017-01-27 05:21:46

Se méfier des apparences... Jour du mézéréon, cet arbuste dont les autres dénominations, engageantes et sympathiques sont verdelet, joli-bois ou bois-joli est en fait hautement toxique.
Aujourd’hui étant l’anniversaire de sa naissance, comment ne pas rendre hommage à Mozart.
Cette anecdote peut évoquer l’étendue de son génie.
Wolfgang, alors âgé de 14 ans, assiste à la Chapelle Sixtine à une représentation du « Miserere » d’Allegri. Cette œuvre a cappella de 9 voix, dont la partition était gardée secrète par la volonté du pape, n’était représentée que 2 fois l’an : le mercredi et le vendredi saint.
Le jeune Mozart, après la première écoute en établit une transcription qu’il peaufine le vendredi.
L’incrédulité face à la performance lui valut un temps d’être soupçonné de vol, mais la partition de l’œuvre fut finalement diffusée.
L’artiste et son génie eurent raison de la censure.
Miserere d'Allegri

#11 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-12-31 07:23:32

Merci Agafou !
Que tes souhaits soient entendus et tes vœux réalisés.
Bonne année 2017 à tous.

#12 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-23 05:19:02

Sans oublier Maurice Chevalier et Carême, Beethoven et sa 5ème ; Nounours descendant de son nuage. Et Marilyn.
A ce propos « pompidor » (prononcé pompidou) en occitan signifie « palier »
Le rapport ? Aucun

#13 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-22 19:17:36

Remarquant ces jours-ci des pommiers chargés de nombreux fruits : rouges, verts jaunes, aux couleurs si automnales, comment en ce 1er brumaire qui doit son nom aux « brouillards et brumes qui sont la transsudation de la nature d’octobre et novembre » ne pas évoquer la pomme.
La pomme est présente dans de nombreuses expressions :
être ridée comme une pomme (certes cela n’est pas flatteur) ou tomber dans les pommes (pourquoi ce fruit, qui le sait ?), mais dans ce cas, c’est qu’on avait les jambes en compote ou en tout cas un pépin.
Et ne dit-on pas d’un enfant qui est haut comme trois pommes qu’il est trognon.
Il y a aussi ce joli proverbe : « il y a plus de pommiers dans une pomme que de pommes dans un pommier ».
On ne peut manquer de penser à Adam et Eve (« e malo nascitur omne malum ») : Adam aurait gardé un bout de pomme coincé dans la gorge ;  à Guillaume Tell (chacun sa méthode pour obtenir de la marmelade ; sans oublier évidemment ce cher Isaac.
Sans discorde, souvenons-nous qu’une pomme par jour éloigne le médecin.
Alors…Bon appétit !

#14 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-21 10:07:22

Et voici la version française de ce poème :

LA CIGOGNE

A Erckman-Chatrian

I.
La ramure des arbres que la gelée fripe
Perd ses feuilles dans les champs, couverture rouillée.
Le ciel est bleu clair ; il fait frais ; le Cers souffle.
Nous sommes à mi-Brumaire et on dirait Avril.

On recouvre les blés semés. Un attelage laboure
Vigoureux, fier et majestueux, au soleil qui le dore,
Derrière lui, le bouvier porte son aiguillon,
Comme tenaient leur lance au Moyen-Age,
Les Faidits, les chevaliers de notre libération,
Qui ont baigné cette terre de leur sang.


II.
Venus de l’étranger, les oiseaux maintenant passent,
- Un d’entre eux vient du nord, dans l’azur lumineux,
Il est en deuil, noir et blanc, - sa plume est hérissée ;
Ses pattes et son bec sont d’un rouge de sang ;

Son long cou se ploie superbement gracieux ;
C’est une cigogne ! Elle est partie de l’Alsace
; Elle a fuit le gel et la buse prussienne.
Elle a un vol puissant et ne se fatigue pas.
Elle, elle continue, en tout hâte, vers l’Afrique
Où sont les émigrés du pays alsacien.


III.
Ô ! que tu es vaillante ! Tu voyages toute seule.
Elle est peut-être une dernière née, et les autres ont filé.
Un essaim de petits enfants lui crie : « Au pot ! Au pot ! »
Comme si elle était un corbeau toujours en errance.

Elle, elle ne les entend pas et raie le ciel, en plein essor.
Il lui tarde d’être là-bas, au soleil, accouplée,
Et d’aller chasser les serpents et les bourdons.
Mais, que lui arrive-t-il ? Elle raidit ses ailes,
Elle se courbe vers l’arrière, son bec fait un bruit de crotale.
Elle tombe au milieu de la plaine où rôdent des pillards.


IV.
« Attrape-la ! On la tient ! » hurle un affreux misérable.
Comme il la poursuit ! Ses griffes sont sur elle
Pour la clouer vite au portail d’une étable.
Ils vont la crucifier comme ce pauvre Jésus.

Quoi ! Comme un grand éventail elle serait étalée,
Gorge tordue et patte raidie ?
Non ! Non ! Je la sauverai de cette mort affreuse.
Ni une ni deux. Je paie les maraudeurs.
J’emporte le grand oiseau, qui a sursauté
Et je le pose doucement dans l’allée d’un jardin.

V.
La cigogne a survécu ; elle a vite lissé son plumage.
Je l’ai nourrie de poisson pêché au filet.
Elle songeait. Huit jours de convalescence et de brume,
Et elle a repris courage, là-haut il y a eu une éclaircie. 

Alors, elle s’est étirée, a brandi ses ailes, superbe,
S’est plantée, le pied franc, sur une touffe d’herbe
Et, magnifique, elle a repris son envol,
Le cou tendu vers l’avant, les pattes pendant en arrière,
Repoussant l’air vif sous ses ailes géantes.
La tête face à l’autan, elle volait admirablement.

« Tu pars ! Tu laisses derrière toi l’Alsace triste,
L’ennemi de cette terre où les valeureux sont mort !
Je pensais doucement, sans la perdre de vue,
Dis-leur de s’aimer. S’unir, c’est être fort.
Grand oiseau parti de la sainte patrie,
Symbole de la concorde, va jusqu’en Algérie.

Vole ! Si tu as atteint l’Afrique à Noël,
Toi qui portes le bonheur, toi qui est brave et fidèle,
Pose-toi sur le sapin qui de cent lumières est étoilé,
Comme une âme céleste venue pour la fête. »

Novembre 1880.
Auguste Fourès

#15 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-16 15:06:50

En occitan pareillement :
"La cigonho : pouèmo patrioutic"

LA CIGONHO 

A’n Erckman-Chatrian 

I. 
La ramo de l’albrum que l’a jalado rufo 
Se desfelho pes cams, cuberto de roubilh.
Le cel es d’un blu clar ; fa frescot ; le Cers bufo. 
Em al miei de Brumàri e semblam en Abrilh.

Se fan las curbisous. Qualque grand parelh lauro
Fort, fier e majestous, al soulelh que le dauro,
A arrè l’ gazalha que porto l’ toucadou,
Coumo à l’Atge-mejan al punh tenion la lanso, 
Les Faidits, chavaliès de nostro delibranso, 
Qu’an bagnat de lhour sang aiceste terradou.


II.
Les ausels de l’estranche aro fan lhour passado,
- Un ven de l’iversenc, per l’azur luminous, 
Es en dolh : negre et blanc, - a la plumo airissado ;
  Sas patos e l’ sieu bec soun d’un rouge sannous ;

Le sieu colh loung s’arqueto ambe uno autivo gracio ; 
Aco’s uno cigonho ! Es partido d’Alsacio ; 
A fugit la rourrado e l’ buzac prussian.
A l’ voula pouderous e s’alassso pas brico.
Elo, tiro de loungo, en presso, vès l’Africo 
Ount soun les emigrats dels païs alsacian.


III. 
O ! valento, ja b ’es ! Camino touto soulo.
Es bessè ’n cougo-nids, e i’an passat davant.
Un eissam d’efantous i crido : « A l’oulo ! A l’oulo ! »
Coumo s’ero un courbas que va toutjoun trevant.

Elo n’ausìs pos rés, rego l’ cel, pl’ aviado.
I atriho d’esse a-bas, al soulelh, apariado,
E puei d’ana cassa de serps e d’abelhards.
Mais, que la prend sul’ cop ? S’enretìs de las alos,
  S’enrenno, e le sieu bec fa ’n bruch sec de croutalos. 
Toumbo al miei d’un planal ount rodoun de pilhards.


IV.

  « Toco-lo ! La tenem ! » bramo un orre minable.
  Coussi la cousseguìs ! T’i a l’arpo dessus
Per la clavela vite à-n-un pourtalh d’estable.
La crucificaran coumo l’ paure Jesus.

Que ! Coumo ’n grand ventalh la veirion espandido,
  La garganto tourçudo e la pato enretido ?
  Nou ! Nou ! La salvarè d’aquelo afrouso mort.
Fau pos uno ni dos. Pagui la gourrinalho. 
M’emporti l’auselas qu’aquital se trantolho
E l’ pausi de nounen dins la raso d’un ort.

V.

La cigonho visquèt ; lèu s’alizèt la plumo.
L’avidabi de peis pescat dambe l’ gabaut. 
Souscabo. Après bueit jouns de rampoino, e de brumo,
Ajèt vam, e fasquèt un esclairol pr’anaut.

Alavès, s’estirèt, fourroutejèt, superbo,
  Se plantèt, d’un ped franc, sus uno mato d’erbo 
E, magnificoment, se tournèt enlaira,
Colh tirat en davant, patos enrè penjantos,
Refoufant l’aire vieu joubs sas alos gigantos. 
Cap vès auto, voulabo à se fa remira.

« Partisses ! Darrè tu, daissos l’Alsacio tristo,
L’enemic a la terro ount les valents soun morts !
Pensabi douçoment, sèns38 la perdre de visto,
  Digos-i de s’aima. Se jugne es esse forts.
  Grand ausel alargat de la santo patrìo, 
Simbole de councordio, arribo ’n Algerio.

Volo ! S’as atengut l’Africo per Nadal,
Tu que portos boun-ur, tu qu’es bravo e fidelo,
  Pauso-te sus l’abet que de cent lums s’estelo, :
Coumo l’amo d’amount vengudo al festanal. »

Nouvembre 1880
Auguste Fourès

(traduction dans quelque temps ...)

#16 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-16 12:17:58

Et dans la poésie chinoise également :

Depuis toujours à l’approche de l’automne.
On s’attriste de la solitude.
Pour moi, l’automne est plus radieux que le printemps.
Une cigogne sillonne le ciel limpide.
Au dessus des nuages.
Son rythme file jusqu’aux cieux d’émeraude.
Liu Yuxi (772-842)

#17 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-16 10:44:58

La voici aussi en poésie :

La cigogne
(À Paul Vérola)

Quand la blanche cigogne, à travers le ciel bleu,
Frappant à larges coups d'air de sa puissante aile,
Le col tendu, ses pieds roses pendant sous elle,
Vole vers les climats d'or, d'azur et de feu,

Emportée à son rêve, et buvant dans l'éther
L'ivresse des éclairs, elle perçoit à peine
Le long déroulement de l'incessante plaine,
Des fleuves, des forêts, des vallons, de la mer ;

Les champs et les coteaux, sortant de l'horizon,
Disparaissent soudain dans une fuite infime ;
Et les grandes cités, comme au fond d'un abîme,
N'existent qu'un instant et s'éloignent d'un bond ;

Un jour lui fait franchir les bornes d'un pays ;
Dans les vents qu’elle fend ou bien qu'elle devance,
Infatigablement son fort désir la lance
Vers les cieux aux soleils toujours épanouis.

Mais soudain son regard prodigieux a vu,
Dans la fente d'un roc, sous un pied de fougère,
Ramper le glissement furtif d'une vipère ;
Son inflexible vol d'un coup s'est abattu.

Quand sa chute s'arrête et remonte en essor,
Elle emporte, dans l'air frissonnant, le reptile,
Et, dans son bec couleur d'aurore, le mutile,
Tandis qu'en noirs replis il se noue et se tord.

Alors, songeant toujours aux éclatants soleils,
Aux longues stations au bord des eaux sacrées,
Ou sur les minarets aux coupoles dorées
Où le soir lumineux ruisselle en flots vermeils,

Joyeuse, elle reprend, à la calme hauteur
D'où les terres sans fin redeviennent lointaines,
Son vol splendide, dont l'ourlet noir de ses pennes
Isole dans l'azur l'éclatante blancheur.

Auguste Angellier (1848-1911)

#18 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-10-16 08:51:29

La cigogne niche aussi dans la littérature :

Extrait de "Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient ou Note d'un voyageur" de Lamartine

"Nous ne voyons plus les cigognes, dont les larges nids, semblables à des berceaux de jonc, couronnent le sommet de tous les dômes des mosquées dans la Turquie d' Europe, et servent de toit aux minarets écroulés. Tous les soirs, en arrivant dans les villages ou dans les kans déserts, nous les voyions deux à deux errer autour de notre tente ou de nos masures ; les petits, élevant leurs longs cous hors du nid comme une nichée de serpents, tendent le bec à la mère, qui, suspendue à demi sur ses larges ailes, leur partage la nourriture qu'elle rapporte des marais voisins ; et le père, planant immobile à une grande hauteur au-dessus du nid, semble jouir de ce touchant spectacle. Ces beaux oiseaux ne sont nullement sauvages : ils sont les gardiens du toit comme les chiens sont les gardiens du foyer ; ils vivent en paix avec les nuées de tourterelles qui blanchissent partout le dôme des kans et des mosquées, et n'effarouchent pas les hirondelles. Les turcs vivent en paix eux-mêmes avec toute la création animée et inanimée : arbres, oiseaux."

#19 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-09-11 04:45:17

Étonnamment, (tu n’en reviens pas Estabosit ?) un groupe de cigognes a été observé à Foix cette semaine.
Qui a dit que le taux de natalité était en baisse dans l’Ariège ?
Petite pause ... Escale méritée vu la longueur du trajet, envie contemplative ou de reprendre des études ?
Se nourrissant de serpents, écrevisses (ah, c’est le bon jour) ou autres petits rongeurs, l’étape n’était probablement pas gastronomique.
Restés sans voix, personne n’a été bercé par leur chant puisque la cigogne, muette, communique par claquement du bec.
Mais rien à voir ici avec le bec-de-cigogne, végétal aussi appelé herbe ... (non, non Agafou et le Teigneux) ... à Robert.
Outre de fécondité et longévité, la cigogne est aussi symbole de piété filiale.
Les Grecs qui les appelaient Pelargos, se sont inspirés du fait que les cigognes nourrissent leurs parents vieillissants pour donner son nom à la loi Pélargonia.
Les Fuxéens auraient-ils rêvé ?
Non, non, une cinquantaine de spécimens selon les observateurs, cigognes selon la police.
Oh là là.
Claq ! Claq ! Claq !
Silence !

Panne de GPS

#20 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-08-27 06:37:38

Les cosmonautes auraient un morceau de Velcro à l’intérieur de leur casque pressurisé en cas d’envie incompressible de grattage de nez.
Info ou intox ?
Pas de souci, la bardane possède aussi des vertus dépuratives.

#21 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-08-24 07:19:10

La bardane…
Herbe aux teigneux puisque reconnue excellente pour résoudre les problèmes dermatologiques.
Pour l’agafou : elle est à l’origine de l’invention de la bande Velcro.
Velours (gant ?) et Crochet (capitaine ?)

#22 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-08-09 06:15:01

Un grand merci au Comité des fêtes et à toutes les personnes ayant donné temps et énergie pour que la fête batte son plein et soit une réussite.

Merci aussi pour cette belle découverte que fut le groupe Band’anonyme qui nous a régalés dimanche midi.
Band’appréciée : énergie, talent, humour…tout y est : bravo !
Band’attendue pour nous réjouir encore.
Band’à bientôt

#23 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-08-01 06:07:29

Fenêtre,
Enfermement ou liberté ?
Fenêtre ouverte :
L’oiseau se délecte-t-il aussi à regarder
Cet univers si proche et étranger ?
L’embrasure se fait cadre,
Tableaux vivants juxtaposés
Ouverture condamnée, l’air ne peut plus circuler.
Passerelle dedans, dehors,
Pourquoi l’un aurait-il tort ?
Tolérer….est-ce rêvé ?

#24 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-06-09 04:49:12

Les régions choisissent leur nom :

Nord Pas de Calais-Picardie est devenue Hauts-de-France et les habitants, « ce sera l’usage de chacun » dixit le Président de région.

Alsace Champagne-Ardenne Lorraine s’appellera dorénavant (jusqu’à désormais) Grand Est.
Là non plus rien n’est dit quant au nom des habitants.

Dernièrement Aquitaine Limousin-Poitou Charente est devenue Nouvelle Aquitaine
Et ses habitants les Néo Aquitains apparemment.

Et la nôtre ?
Il reste 2  jours pour qui veut participer (à partir de 15 ans) à la consultation : pas vraiment un vote puisqu’il est demandé d’ordonner les 5 noms proposés.
http://www.regionlrmp.fr/le-nom-de-ma-region

La réponse est attendue pour le 24 juin.

#25 Re : Discussion générale » De tout un peu...un peu de tout » 2016-05-08 07:20:21

Sur le monument aux morts de la commune, érigé en 1957 lors du mandant d’Emile Rameil, 3 noms sont gravés concernant la guerre de 39-45.
217 600 militaires français tués. Dont trois Sorgeatois.
Trois noms. Trois Hommes. Trois destins brisés.
Une réalité.

Not Joseph (Gascou) né le 3 janvier 1901, fils de Jean Joseph Not et Marie Marty.
Il décède à Leffrinckoucke dans le Nord, le 2 juin 1940.
Agé de 39 ans, il laisse seules, son épouse Rosalie Françoise Mir d’Ascou et sa fille Paulette.

Rameil Jean Casimir (Couquet) dit Irénée né le 1er février 1913, fils de Guillaume Rameil et Marie Léontine Gleize.
Incorporé au 10e Régiment de Dragons puis au 34e G.R.D.I, il décèdera à 27 ans le 9 juin 1940.
Il sera inhumé à St Martin du Tertre puis au cimetière national de Fleury-Les-Aubrais dans le Loiret.

Rougé Pierre Elie (La Jeanne) né le 29 août 1919, fils d’Ignace Rougé et Claire Jeanne Rousseux.
Intégré à la 42e demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux, il décède le 27 avril 1940, âgé de 21 ans à Braux en Allemagne.

Trois noms et ne pas oublier ...
« Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez »

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