Forum du site web du village de Sorgeat
Vous n'êtes pas identifié(e).
Foix: 3 pals de (grandes) gueules sur fond(s) d'or: Il paraît que Fébus savait comment s'enrichir (en rançonnant ses otages ?)
Gannat:un gant de velours ...mais une main de fer?
Quelle époque!
Hors ligne
Et l’homme au masque de fer, cachait-il un minois de velours ?
Et le Capitaine Crochet, comment va-t-il fer faire ?
Hors ligne
L’ŒUF, PAQUES ET SORGEAT.
A Sorgeat à Pâques, comme partout, l’œuf a toujours été à l’honneur pendant les fêtes.
Pour les enfants on les colorait en rouge en les faisant cuire avec des pelures d’oignon, en vert avec des pousses d’ortie, en bleu avec le bleu de méthylène, en jaune clair avec les betteraves fourragères. Le lundi les enfants faisaient le tour de la famille et des voisins et récupéraient les œufs colorés.
Le lundi avait également lieu la bénédiction des maisons. Le curé, accompagné de deux ou trois enfants de cœur équipés d‘un panier et d’un crucifix, faisait le tour du village. Sur la table de la maison, dans une assiette, on posait de 6 à 12 œufs que les enfants de cœur mettaient soigneusement dans le panier. Dans une autre assiette on trouvait un brin de rameau (branche de buis bénie le dimanche précédent lors de la fête des rameaux) et de l’eau bénite récupérée souvent dans le bénitier de l’église... La bénédiction terminée on passait à la maison suivante. De temps en temps, en cours de route, les enfants de cœur cachaient quelques oeufs dans les trous des murailles et repassaient les ramasser la tournée terminée pour aller faire une omelette dans un pré un peu à l'écart ! Mais … chut !!!
Ceux qui n’avaient pas d’œuf à donner mettaient un peu d’argent dans l’assiette.
Le lendemain le curé, qui avait fait la tournée des trois villages, allait vendre les oeufs aux pâtissiers Delpech et Astrié ainsi qu'aux restaurateurs d’Ax les Thermes.
Le lundi on faisait aussi la traditionnelle omelette à la maison. Si Pâques était assez tard en avril, on trouvait toujours quelques mousserons pour la garnir. Sinon on utilisait des champignons séchés (cèpes et girolles) pendant l’été à défaut des lardons. Mais c’était toujours excellent !
Que de souvenirs ……..
Hors ligne
Ah! Agafou!
Notre bon curé, dont le nom m'échappe aujourd'hui (abeil?), et qui venait d'Ascou (à pied), avait une façon bien à lui de "bénir" ses desservants espiègles, d'un retentissant " Imm' bécill' les! "
( pas' tan qu'aco, maïnada!...)
Dernière modification par le teigneux (2016-03-31 04:16:00)
Hors ligne
Notre cher curé d’Ascou s’appelait Joseph Naudy. En plus de qualifier certains enfants de cœur « d’imbecilllllle » comme tu le dis Le Teigneux il avait une autre expression : « triiiiiple buse » pour les mêmes d’ailleurs . Il faut dire qu’ils lui en faisaient voir de toutes les couleurs…
.Il faillait aussi le voir et l’entendre lorsque la procession se dirigeant vers la croix du Blat ou, une fois pas an, vers la croix de l’Espy (toutes deux disparues je crois) lors de la bénédiction des champs, les joueurs de quilles de la Place de la Fount ne s’arrêtaient pas de jouer ou ne retiraient leur casquette ou leur béret : une « bande de mécréants » retentissait jusqu’à courteillasse !
Mais quel homme formidable qui n’hésitait à faire, toujours à pied, le chemin Ascou – Sorgeat – Ignaux même dans le froid et la neige pour venir visiter un malade que lui avait signalé le facteur Mouriçou Miquel d’Ascou également, sans se soucier si cette personne était croyante ou pas. Don Camillo n’était pas loin ! Et comment ne pas avoir une pensée pour sa discrète sœur Prospérine restée à ses côtés jusqu’à la fin de ses jours ?
Souvenirs …. Souvenirs …..
Hors ligne
Merci Agafou de redonner vie à ce curé, personnage haut en couleur.
« Malborough s’en va-t-en guerre ... Il reviendra à Pâques ou à la Trinité. »
Noeuf semaines (ou huit) les séparent...A Pâques ou à la Trinité (mais non pas les îles), autrement dit jamais ...
Tu évoques la procession annuelle, croix du Blat, croix de l’Espy, lors de la bénédiction des champs.
S’agit-il ici de la procession dite des Rogations dont il est question ?
Qui se déplaçait également vers la croix de l’Espinassère (coucou) ?
Si l’on ne veut pas que cette croix de station connaisse le même sort que celles de l’Espy et du Blat, il serait judicieux, opportun et bienvenu qu’elle soit redressée ; car semi-ensevelie, elle aura tôt fait de disparaître...
Dernière modification par La Marie (2016-04-19 10:30:50)
Hors ligne
Il s’agissait bien, je pense, des processions des Rogations. Elles étaient destinées à la bénédiction des champs, des récoltes, des prés et des animaux (vache folle ou grippe aviaire qui sait ?). Elles se déroulaient, comme les rogations les jours précédent l’Ascension.
Tous les enfants, presque toutes les femmes valides et quelques hommes y participaient. A cette occasion on sortait la bannière à la gloire de Saint Just et Saint Pasteur, saints patrons de Sorgeat (c’était d’ailleurs sa seule sortie de l’année !). Cette bannière assez lourde était portée par un homme alors que le crucifix était porté par un enfant de cœur. Des cantiques, toujours les mêmes, étaient chantés tout le long du trajet.
Pendant cette période et même pendant pratiquement tout le mois de mai les mariages religieux étaient interdits comme pendant les rogations.
Quant à la citation de notre ami Le Teigneux qui parle de faire « Pâques avant les Rameaux » je voudrais ajouter que ceux qui avaient commis ce « gros péché » étaient mariés la nuit. Le dernier mariage nocturne à Sorgeat a eu lieu en 1935 ou 1936 je crois.
Hors ligne
Agafou, dis-nous... : cette bannière, que représentait-elle ?
Qu’est-elle devenue ?
De quand datent les dernières processions ?
Hors ligne
Sur le monument aux morts de la commune, érigé en 1957 lors du mandant d’Emile Rameil, 3 noms sont gravés concernant la guerre de 39-45.
217 600 militaires français tués. Dont trois Sorgeatois.
Trois noms. Trois Hommes. Trois destins brisés.
Une réalité.
Not Joseph (Gascou) né le 3 janvier 1901, fils de Jean Joseph Not et Marie Marty.
Il décède à Leffrinckoucke dans le Nord, le 2 juin 1940.
Agé de 39 ans, il laisse seules, son épouse Rosalie Françoise Mir d’Ascou et sa fille Paulette.
Rameil Jean Casimir (Couquet) dit Irénée né le 1er février 1913, fils de Guillaume Rameil et Marie Léontine Gleize.
Incorporé au 10e Régiment de Dragons puis au 34e G.R.D.I, il décèdera à 27 ans le 9 juin 1940.
Il sera inhumé à St Martin du Tertre puis au cimetière national de Fleury-Les-Aubrais dans le Loiret.
Rougé Pierre Elie (La Jeanne) né le 29 août 1919, fils d’Ignace Rougé et Claire Jeanne Rousseux.
Intégré à la 42e demi-brigade de mitrailleurs indigènes coloniaux, il décède le 27 avril 1940, âgé de 21 ans à Braux en Allemagne.
Trois noms et ne pas oublier ...
« Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez »
Dernière modification par La Marie (2016-05-08 10:31:08)
Hors ligne
En réponse à notre amie La Marie, si mes souvenirs sont exacts la bannière représentait les deux saints patrons de Sorgeat, Saint Just et Saint Pasteur, brodés en fil doré et d’autres symboles dont je ne me souviens pas bien. Beaucoup de temps s’est écoulé depuis !
Elle était stockée dans la sacristie à côté de la porte qui communiquait avec le presbytère, aujourd’hui transformé en logements. Elle n’a pas donc été touchée par l’effondrement de l’église en 1960. Comme la plupart des objets présents elle a dû être mise de côté afin d’éviter les vols mais après …. je ne sais pas.
La dernière procession vers l’Espy date des années 1948 ou 1949, celle vers l’Espinasssère vers 1952 ou 1953. Au retour on faisait un arrêt devant la croix qui marquait le souvenir de l’ancien cimetière (situé après le terrain de sport). Ce cimetière avait été créé suite à la pandémie de grippe, dite improprement grippe espagnole, des années 1918 et 1919 qui avait occasionné un nombre très important de décès dans le village. Ma grand-mère me racontait que pour éviter les contagions, les morts étaient enterrés, dès le décès constaté, dans des tranchées et les corps immédiatement recouverts de chaux vive et de terre. Cette croix, comme celles du Blat et de l’Espy, a disparu.
La toute dernière procession vers 1955 a été celle menant à la croix située au Garabou, après le terrain de boule en allant vers Sorgeat. Je n’ai jamais su pourquoi on l’appelait « la croux da la missiou ».
Hors ligne
Les régions choisissent leur nom :
Nord Pas de Calais-Picardie est devenue Hauts-de-France et les habitants, « ce sera l’usage de chacun » dixit le Président de région.
Alsace Champagne-Ardenne Lorraine s’appellera dorénavant (jusqu’à désormais) Grand Est.
Là non plus rien n’est dit quant au nom des habitants.
Dernièrement Aquitaine Limousin-Poitou Charente est devenue Nouvelle Aquitaine
Et ses habitants les Néo Aquitains apparemment.
Et la nôtre ?
Il reste 2 jours pour qui veut participer (à partir de 15 ans) à la consultation : pas vraiment un vote puisqu’il est demandé d’ordonner les 5 noms proposés.
http://www.regionlrmp.fr/le-nom-de-ma-region
La réponse est attendue pour le 24 juin.
Hors ligne
Pour ceux et celles qui souhaiteraient rester humbles, proposons: « Bas de France »
Pour qui ne voudrait pas être en reste : « Grand Sud »
Pour les modernistes : « Nouveau Midi »
…
Mais ce Teigneux n’a rien compris à ce sondage !
Hors ligne
Fenêtre,
Enfermement ou liberté ?
Fenêtre ouverte :
L’oiseau se délecte-t-il aussi à regarder
Cet univers si proche et étranger ?
L’embrasure se fait cadre,
Tableaux vivants juxtaposés
Ouverture condamnée, l’air ne peut plus circuler.
Passerelle dedans, dehors,
Pourquoi l’un aurait-il tort ?
Tolérer….est-ce rêvé ?
Hors ligne
Un grand merci au Comité des fêtes et à toutes les personnes ayant donné temps et énergie pour que la fête batte son plein et soit une réussite.
Merci aussi pour cette belle découverte que fut le groupe Band’anonyme qui nous a régalés dimanche midi.
Band’appréciée : énergie, talent, humour…tout y est : bravo !
Band’attendue pour nous réjouir encore.
Band’à bientôt
Dernière modification par La Marie (2016-08-09 09:48:56)
Hors ligne
Bonjour à tous
Pendant les vacances j'ai appris que la grande bardane s'appelait aussi "herbe au teigneux" et sachant qu'en patois, son fruit est "l"agafou". Le Teigneux géniteur d'Agafou tiens... tiens....
Hors ligne
Ne particularisons pas, cher Agafou!
La bardane est l'Herbe aux teigneux et non l'Herbe au teigneux et encore moins l'Herbe au Teigneux.
Aucune raison, donc , de lui en attribuer l'exclusive paternité.
Pas de flou entre nous!
Hors ligne
La bardane…
Herbe aux teigneux puisque reconnue excellente pour résoudre les problèmes dermatologiques.
Pour l’agafou : elle est à l’origine de l’invention de la bande Velcro.
Velours (gant ?) et Crochet (capitaine ?)
Hors ligne
Les cosmonautes auraient un morceau de Velcro à l’intérieur de leur casque pressurisé en cas d’envie incompressible de grattage de nez.
Info ou intox ?
Pas de souci, la bardane possède aussi des vertus dépuratives.
Hors ligne
Étonnamment, (tu n’en reviens pas Estabosit ?) un groupe de cigognes a été observé à Foix cette semaine.
Qui a dit que le taux de natalité était en baisse dans l’Ariège ?
Petite pause ... Escale méritée vu la longueur du trajet, envie contemplative ou de reprendre des études ?
Se nourrissant de serpents, écrevisses (ah, c’est le bon jour) ou autres petits rongeurs, l’étape n’était probablement pas gastronomique.
Restés sans voix, personne n’a été bercé par leur chant puisque la cigogne, muette, communique par claquement du bec.
Mais rien à voir ici avec le bec-de-cigogne, végétal aussi appelé herbe ... (non, non Agafou et le Teigneux) ... à Robert.
Outre de fécondité et longévité, la cigogne est aussi symbole de piété filiale.
Les Grecs qui les appelaient Pelargos, se sont inspirés du fait que les cigognes nourrissent leurs parents vieillissants pour donner son nom à la loi Pélargonia.
Les Fuxéens auraient-ils rêvé ?
Non, non, une cinquantaine de spécimens selon les observateurs, cigognes selon la police.
Oh là là.
Claq ! Claq ! Claq !
Silence !
Hors ligne
Reverrons-nous un jour une cigogne s'attardant à la "Gourgue des Gragnottes", sur le chemin d'Ignaux?
Ce relai gastronomique a dû perdre ses étoiles au Guide Michelin. De fait, il n'y a plus là que têtards et eau trouble...
Hors ligne
Les Cigognes?
Eh bien, elles s'en seront allées , lors de la rentrée des classes, prendre quelque cours de géographie au Lycée afin de mettre la dernière main ( si l'on peut dire!) à leur prochain voyage. Bon vent, les Cigognes ! et :"A l'an qué bé!"
Hors ligne
Le « Domaine des oiseaux » à MAZERES détient depuis plusieurs années des couples de cigognes blanches qui s’y reproduisent et sont destinées à être relâchées afin de repeupler notre département. Il s’est avéré qu’un « emprisonnement » de 3 ans est nécessaire pour qu’elles oublient leur instinct migratoire et qu’elles ne partent plus vers l’Afrique où elles sont un met très apprécié. Chaque année à l’automne des lâchers sont effectués à Mazères et, en principe, elles restent dans les environs. Peut être sur le toit de la Préfecture Foix ou, pourquoi pas, au « gourg des gragnottes » si les grenouilles reviennent aussi !
Hors ligne
Sans bagage- Avec baguage, peut-être, et "puçage" , peut-être un jour.
.............................................................................................
Courageuse voyageuse! Bienheureuse voyageuse, sans frontières, sans passeport, sans visa, sans passeur, sans naufrageur, mais non sans risques.
Nous conteras-tu ton voyage?
- clac , clac, clac...
Comment sont-ils là-bas? Et que dit-on ?
" Dis, quand reviendras-tu? ... Au moins le sais-tu ? "
-clac , clac , clac...
Hors ligne
La cigogne niche aussi dans la littérature :
Extrait de "Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient ou Note d'un voyageur" de Lamartine
"Nous ne voyons plus les cigognes, dont les larges nids, semblables à des berceaux de jonc, couronnent le sommet de tous les dômes des mosquées dans la Turquie d' Europe, et servent de toit aux minarets écroulés. Tous les soirs, en arrivant dans les villages ou dans les kans déserts, nous les voyions deux à deux errer autour de notre tente ou de nos masures ; les petits, élevant leurs longs cous hors du nid comme une nichée de serpents, tendent le bec à la mère, qui, suspendue à demi sur ses larges ailes, leur partage la nourriture qu'elle rapporte des marais voisins ; et le père, planant immobile à une grande hauteur au-dessus du nid, semble jouir de ce touchant spectacle. Ces beaux oiseaux ne sont nullement sauvages : ils sont les gardiens du toit comme les chiens sont les gardiens du foyer ; ils vivent en paix avec les nuées de tourterelles qui blanchissent partout le dôme des kans et des mosquées, et n'effarouchent pas les hirondelles. Les turcs vivent en paix eux-mêmes avec toute la création animée et inanimée : arbres, oiseaux."
Hors ligne
La voici aussi en poésie :
La cigogne
(À Paul Vérola)
Quand la blanche cigogne, à travers le ciel bleu,
Frappant à larges coups d'air de sa puissante aile,
Le col tendu, ses pieds roses pendant sous elle,
Vole vers les climats d'or, d'azur et de feu,
Emportée à son rêve, et buvant dans l'éther
L'ivresse des éclairs, elle perçoit à peine
Le long déroulement de l'incessante plaine,
Des fleuves, des forêts, des vallons, de la mer ;
Les champs et les coteaux, sortant de l'horizon,
Disparaissent soudain dans une fuite infime ;
Et les grandes cités, comme au fond d'un abîme,
N'existent qu'un instant et s'éloignent d'un bond ;
Un jour lui fait franchir les bornes d'un pays ;
Dans les vents qu’elle fend ou bien qu'elle devance,
Infatigablement son fort désir la lance
Vers les cieux aux soleils toujours épanouis.
Mais soudain son regard prodigieux a vu,
Dans la fente d'un roc, sous un pied de fougère,
Ramper le glissement furtif d'une vipère ;
Son inflexible vol d'un coup s'est abattu.
Quand sa chute s'arrête et remonte en essor,
Elle emporte, dans l'air frissonnant, le reptile,
Et, dans son bec couleur d'aurore, le mutile,
Tandis qu'en noirs replis il se noue et se tord.
Alors, songeant toujours aux éclatants soleils,
Aux longues stations au bord des eaux sacrées,
Ou sur les minarets aux coupoles dorées
Où le soir lumineux ruisselle en flots vermeils,
Joyeuse, elle reprend, à la calme hauteur
D'où les terres sans fin redeviennent lointaines,
Son vol splendide, dont l'ourlet noir de ses pennes
Isole dans l'azur l'éclatante blancheur.
Auguste Angellier (1848-1911)
Hors ligne